Éloge de la folie

Jacob Cornelisz. Van Oostsanen , Fou qui regarde à travers ses doigts, dans les années 1500.

Je suis allé.e voir une conférence organisée par les amis du LaM et réalisée par Gregory Vroman. La thématique était “Eloge de la folie”.


Intrigué.e j’avais déjà quelques idées en tête sur les sujets qui pouvaient être abordés.

Première idée : les patient.e.s des hôpitaux psychiatriques qui réalisent des œuvres d’art.

Deuxième idée : les artistes qui deviennent “fous”.

Finalement, l’angle abordé était un peu différent. Au travers de deux ouvrages La Nef des fous de de Sebastien Brant écrit en 1494 et Eloge de la folie d’Erasme écrit en 1511, Gregory Vroman nous a présenté la perception des “fous”, dans de l’époque médiévale jusqu’à l’époque romantique, au travers de plusieurs œuvres d’art.


Cette conférence est en lien avec l’exposition qui aura lieu au Louvre à partir du mois d’octobre : Figures du Fou – Du Moyen Âge aux Romantiques

Nous avons vu les symboles qui faisaient référence à la folie, comment étaient représentés “les fous”, qui étaient les “fous” dans les esprits de ces époques et comment ils étaient traités. Dans le livre de Brant évoque les comportements des “bons” chrétiens. Brant y juge les personnes se nommant ainsi, mais dont les comportements et actions ne reflètent pas la morale chrétienne. Le livre est un livre de morale.

Erasme quant à lui vient contrasté les propos de Brant en rapprochant la folie du plaisir. N’avons-nous pas toustes besoin de plaisirs dans nos vies ?


J’ai apprécié le contenu riche sur les symboliques associées à la folie et les visions de l’époque sur cette dernière. Cependant, j’ai trouvé que la conférence manquait d’axe et partait dans une sorte de diaporama de plein de représentations dans propos de cohésion construit autour.

De plus, j’ai trouvé dommage de ne pas évoquer l’évolution de la psychiatrie et de la psychologie au cours des siècles. Par exemple : lorsqu’une œuvre évoque le fait que des visiteur.ice.s pouvaient payer pour aller voir des “fous” dans les hôpitaux tel un spectacle ou à l’instar de nos zoo actuels, pourquoi ne pas avoir parlé de ce traitement en prenant le parti de dire que c’était maltraitant et pas du tout d’accord de faire cela du moins avec notre regard contemporain.

J’aurais aimé plus de parti pris sur la psychophobie de l’époque versus celle de maintenant et la manière dont on traite les personnes qui ont des troubles psy et / ou des handicaps intellectuels au cours du temps.

En tout cas, cette conférence m’a montré à quel point l’humain peut être cruel envers la différence. Je laisserais le mot de la fin à cette intervention d’un spectateur de la conférence qui parlait des performances des artistes contemporains

“La folie c’est ce que l’on ne comprend pas”.